27 Avril au 03 Mai 2012, le bureau politique des loyaux BAGUMYABANGA a animé une semaine de solidarité envers l'honorable EL HADJ HUSSEIN RADJABU emprisonné depuis cinq ans par le Président NKURUNZIZA et d'autres cadres dont certains députés croupissent

Du 27 Avril au 03 Mai 2012, le bureau politique des loyaux BAGUMYABANGA a animé une semaine de solidarité envers l'honorable EL HADJ HUSSEIN RADJABU emprisonné depuis cinq ans par le Président NKURUNZIZA et d'autres cadres dont certains députés croupissent avec lui dans la prison centrale de MPIMBA.

Le bureau politique des loyaux BAGUMYABANGA remercie tous les BAGUMYABANGA qui ont répondu à cet appel de solidarité. Il les remercie aussi pour leur appui moral et matériel en faveur de ces nationalistes victimes de leur esprit constitutionnaliste, légaliste et antimatérialiste.
Que ces remerciements parviennent aussi à toutes les personnes formant l'opinion nationale et internationale qui ont suivi de près les messages de la semaine, dans le but de chercher à comprendre les raisons de l'emprisonnement de l'honorable EL HADJ HUSSEIN RADJABU. Sûrement qu'elles cherchaient aussi à savoir, ne fusse que le minimum sur les moments forts de la lutte du CNDD-FDD à travers les témoignages mentionnés dans ces pages.

Le bureau politique des loyaux BAGUMYABANGA n'a pas tout affiché. Le constat est que les lecteurs de ces pages gardent la soif de comprendre davantage si du moins l'on se fie aux lettres écrites au bureau politique des loyaux BAGUMYABANGA. Plusieurs questions sont posées ; raison pour laquelle ce bureau a réservé cette journée de vendredi 4 Mai 2012 pour répondre à quelques-unes et de façon brève.

    • Les lecteurs ont voulu savoir davantage les raisons qui ont provoqué des séparations à la tête du mouvement CNDD-FDD. Ils ont semblé comprendre, à voir leurs analyses, les motifs de la séparation RADJABU HUSSEIN et NKURUNZIZA car, beaucoup parmi eux ont vécu certains faits et ont par conséquent amplement de témoignages à faire. (1)

 

    • Il y'en a qui ont voulu savoir ce que sont devenus KABURA KOSSAN et son mouvement FNL-PALIPEHUTU. (2)

 

    • Quelqu'un a voulu savoir le sort des FDD-MISIGARO qui ont retrouvé l'identité du PALIPEHUTU quelques temps après le décollage de NYANGOMA avec le CNDD. (3)

 

    • Le rassemblement et la réconciliation des BAGUMYABANGA sont-ils possibles ? (4)

 

    • Il y'en a qui ont voulu savoir si le procès CNDD-FDD contre le Ministère de l'intérieur, relatif au congrès de NGOZI a été classé sans suite. (5)

 

    • Certains ont demandé aussi la clarté sur les bruits qui circulent ces derniers temps à Bujumbura relatifs à la libération imminente de l'honorable EL HADJ HUSSEIN RADJABU. (6)

 

  • Il y'en a qui ont voulu vérifier si réellement il y a des contacts entre NKURUNZIZA et RADJABU visant la réconciliation. (7)

D'autres n'ont pas posé de questions, mais plutôt, ils ont condamné l'attitude du gouvernement quant à ses menaces contre la société civile à la suite de ses revendications contre la vie chère.
D'autres ont condamné l'emprisonnement injuste du journaliste HASSAN RUVAKUKI.
Il y'en a aussi qui ont envoyé des propos calomnieux contre le CNDD-FDD des loyaux BAGUMYABANGA.

Le bureau politique des loyaux BAGUMYABANGA saisit cette opportunité pour donner quelques réponses et observations :

    1. Le groupe Jean Bosco NDAYIKENGURUKIYE, KABURA Laurent, NGOWENUBUSA Prime, MBARUSHIMANA Antoine alias MBAWA, NGURUBE Melchiade, RADJABU HUSSEIN a décidé de marcher sans NYANGOMA Léonard, MUNYEMBABAZI William, NDARUBAGIYE Léonce et NTANYUNGU Festus.
      Entre ce groupe et NYANGOMA il n'y avait aucune divergence ni politique ni idéologique. Seulement, il s'est séparé de NYANGOMA après avoir échoué de le transformer en véritable homme de terrain. Il le jugeait manipulé par quelques individus qui faisaient tout pour couper ses contacts avec le terrain. Parmi eux, les plus virulents étaient Léonce NDARUBAGIYE et NTANYUNGU Festus qui l'ont abandonné et glissé vers le CNDD-FDD après sa victoire de 2005.
      Jean Bosco NDAYIKENGURUKIYE et son entourage ci-haut cité, diminué de NGURUBE Melchiade (emporté par la lutte) et de MBARUSHIMANA Antoine alias MBAWA qui a viré à nouveau un moment vers le camp NYANGOMA Léonard a élargi son Etat-Major à NTIGURIGWA Sillas, NDANGA Jean Bosco, NDAYISHIMIYE Evariste et NSHIMIRIMANA Adolphe. Cet Etat-Major renforcé s'est vite scindé en deux, suite à son incapacité de résoudre les problèmes de manque de cohésion au sein du mouvement. Ce fut la conséquence de l'échec de NDAYIKENGURUKIYE de pouvoir organiser une table ronde de son nouvel entourage ou un congrès des cadres politico-militaires, afin de prendre un nouvel élan quant à la gestion d'hommes et au programme des négociations qui s'annonçaient.
      Après avoir consulté les cadres du parti en étranger et surtout ceux du Benelux, RADJABU Hussein, NKURUNZIZA et les nouveaux membres de l'Etat-Major ont organisé un congrès qui fut boycotté par Jean Bosco NDAYIKENGURUKIYE. Celui-ci a alors pris sa direction vers les négociations d'un mémorandum d'entente (avec le gouvernement de transition) qu'il a signé conjointement avec Alain MUGABARABONA. Parmi les cadres civils influents, à part NDIHO Jérôme et KOBAKO Gaspard qui sont restés avec lui, les autres ont regagné soit, le CNDD-FDD du groupe NKURUNZIZA ou le FRODEBU leur formation d'origine (comme par exemple Mme MBUNDAGU Vestine).
      A part cette gestion d'hommes, l'influence Augustin NZOJIBWAMI (suite à ses positionnements au sein du pouvoir de Bujumbura durant la période d'avant et d'après la signature de l'accord d'ARUSHA) a été aussi grande sur la personne de Jean Bosco NDAYIKENGURUKIYE. Les deux frères (selon certains témoignages) étaient presque sûrs de piloter le groupe G7 dans l'application de l'accord d'ARUSHA au moment où NKURUNZIZA, RADJABU et les autres trouvaient avec raison impossible d'être reconnus par un accord qu'ils n'ont pas négocié.

 

    1. KABURA KOSSAN Président du FNL-PALIPEHUTU de l'époque a poursuivi sa lutte qu'il commandait à partir de Dar Es Salam. SINDAYIGAYA Jean Bosco alias GATAYERI son Vice-président, sous pressions du commandant des opérations (G3) RWASA Agathon, de NDAYISABA Anatole le chargé des opérations, NTAWUHIGANAYO Anicet (devenu plus tard porte-parole des FNL-PALIPEHUTU), Sixbert Musavyimana (Ibrahim Ntakarutimana de surnom) et autres, accepte le principe de remplacer KABURA KOSSAN par un homme du terrain. C'était en date du 22 Févier 2001 et cet homme du terrain qui a pris le commandement est RWASA Agathon. SINDAYIGAYA Jean Bosco est resté au poste de Vice-président. KABURA KOSSAN s'occupera dès lors de ses affaires privées mais il a gardé le contact avec quelques individus des camps des réfugiés de la Tanzanie dans l'espoir de revenir un jour sur la scène politique au dos du PALIPEHUTU sans RWASA Agathon. Voilà le sort de cet homme qui a marqué l'histoire du Burundi pendant une certaine période.

 

    1. Les FDD-MISIGARO redevenus PALIPEHUTU aux côtés des politiciens comme KARATASI, SEZOYA, MANWANGARI Léon et autres ont poursuivi leur lutte surtout politique. Ils ont été visibles à ARUSHA au sein du groupe G7 et sont signataires de l'accord d'ARUSHA. Pendant la mise en application de cet accord, au retour des leaders de ce PALIPEHUTU différent de celui de RWASA Agathon, ils ont transformé leur organisation en parti pour la libération du peuple AGAKIZA. Ces combattants qui étaient dans les camps des réfugiés MTABILA et KIYOVOZI à KIGOMA et ailleurs furent intégrés au sein des forces de défense et de sécurité et d'autres, dont leur chef MBANZAMIHIGO Jean Népomucène alias HAMISSI, furent démobilisés. Voilà ce que sont devenus les FDD-MISIGARO et leur PALIPEHUTU.

 

    1. Oui, le rassemblement des BAGUMYABANGA et leur réconciliation sont possibles mais, il suffit que tous ces BAGUMYABANGA s'inscrivent dans la ligne des 39 résolutions du congrès de GITEGA, en se désolidarisant bien-sûr avec les groupes mafieux qui tuent des innocents et qui pillent les biens publics.

 

    1. Le procès CNDD-FDD contre le ministère de l'intérieur n'a pas été classé sans suite. Mais, d'après les informations de Me Prosper NIYOYANKANA l'avocat du CNDD-FDD, ce dossier reste pendant à la Cour Suprême et est géré par le pouvoir de façon spéciale, au même titre que le dossier Hussein RADJABU et consorts.

 

    1. Quant aux rumeurs sur la libération imminente de l'honorable EL HADJ HUSSEIN RADJABU, le bureau politique des loyaux BAGUMYABANGA interpelle ses fidèles et les amis de l'honorable Hussein RADJABU de les considérer comme sans effet ni fondement ; ce ne sont que des souhaits pour certains et des diversions peut-être de certains piliers du CNDD-FDD/ NGOZI, pour endormir ses fidèles. Son dossier n'est pas géré par la justice burundaise ; il a été emprisonné par Pierre NKURUNZIZA et c'est lui seul qui détient les clés du dossier.

 

  1. Quant aux contacts et la réconciliation entre NKURUNZIZA et HUSSEIN RADJABU, le bureau politique des loyaux BAGUMYABANGA n'a aucune information là-dessus.

En conclusion, ceux qui nous ont écrit en condamnant les menaces que subit la société civile tout simplement parce qu'elle mène une lutte contre la vie chère, les loyaux BAGUMYABANGA les prennent pour des visionnaires nationalistes car, c'est cette société civile qui a ramené le gouvernement à prendre des mesures de suppression de taxes sur certaines denrées alimentaires importés.
Malheureusement ce gouvernement a eu honte de remercier cette société civile qui a bel et bien fait le diagnostic de ce mal et lancé des cris d'alarme avant que les techniciens et gestionnaires des boîtes ayant le développement et la production alimentaire dans leurs attributions ne disent mot.

Pour le cas de RUVAKUKI HASSAN, le bureau politique des loyaux BAGUMYABANGA a eu plusieurs lettres des personnes qui condamnent toutes son emprisonnement ; ce bureau informé le rédacteur de ces messages que leurs idées reflètent celles de l'opinion nationale et internationale car, tout le monde ignore pourquoi HASSAN RUVAKUKI est en prison.

Quant à ceux qui ont écrit des propos calomnieux à l'endroit des loyaux BAGUMYABANGA, le bureau politique de ces derniers se réserve le droit de faire tout commentaire tout en les prenant comme des personnes aux manières déplacées.



23/05/2012
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