Le haut commandement de l’armée burundaise pioche sur le CV d’un prétendu nouveau leader rebelle


Le colonel Pierre Claver Kabirigi ne laisse pas indifférentes les autorités burundaises, en particulier le haut commandement de l’armée qui est interpellé au premier Chef. En se déclarant à la tête d’un mouvement rebelle qui, depuis des mois, donne du fil à retordre à la coalition policiers/Imbonerakure/militaire, à l’est du pays. Ce rebelle présumé a jeté un lourd pavé dans la marre politico sécuritaire burundais. Le général Adolphe Nshimirimana a immédiatement déployé ses services pour traquer les éventuels collabos.

C’est dans ces conditions que Hassan Ruvakuki, journaliste à la radio Bonseha-FM et correspondant de RFI, a été cueilli par les agents du service de renseignement (le général Agricole et son bras droit, Gilbert Bulange, transfuge de l’UPRONA) à l’hôtel Méridien où il couvrait un sommet des Chefs d’Etats sur le Bassin du Lac Tanganyika. Hassan Ruvakuki militait ouvertement pour le parti UPD. Le SNR l’a pris pour un espion très complice de la rébellion qui s’annonce. Il est au noir et risque gros.

Mais la rébellion s’est déclarée et le gouvernement est appelé à ré-agir. Pour rassurer l’opinion nationale et internationale, en particulier en cette période où Bujumbura devient la capitale de l’EAC, le Chef d’Etat major général de l’armée a décidé de déballer la véritable identité du leader rebelle autoproclamé. Selon ces propos tenus au cours d’un point de presse organisé le 29 novembre à Bujumbura. « Celui qui s’est déclaré chef d’une rébellion est apparu après la lourde défaite qu’a subie le groupe de malfaiteurs dans le périmètre de la 1ère région militaire. Il a reconnu l’existence des groupes de malfaiteurs dans les provinces du nord et du nord-est et se félicite de leur défaite ; suite à la vigilance de la population et la bonne collaboration entre l’administration et les élus du peuple, les forces de l’ordre ont tout fait pour se défaire de ces derniers », a déclaré le général Niyombare avant de préciser qu’un effectif important de ces bandits armés est tombé dans les mailles du filet et leurs effets militaires saisis.

Selon les indications du général Niyombare, le soi-disant rebelle dont le vrai nom est Patrick Kwizera est originaire de la commune Ntega en province Kirundo (nord). Il est reconnu pour avoir servi dans la police nationale. Poursuivi par la justice et incarcéré dans la prison centrale de Mpimba pendant un certain temps, Patrick Kwizera a voulu tromper l’opinion en véhiculant des propos nuls et non avenus sur les ondes de certains médias nationaux.

 

Bujumbura le 30 novembre 11 (SurviT-Banguka



01/12/2011
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