Le président Nkurunziza décore une quarantaine de personnes dont Pierre Ngendandumwe

Lors de célébration de l’indépendance du Burundi ce lundi à Bujumbura, le président de la République, Pierre Nkurunziza, a décoré une quarantaine de gens, les uns à titre posthume sur leur rôle dans la lutte pour l’indépendance du Burundi, d’autres pour sa consolidation.
Parmi les grands heureux de ce jour de la célébration de 50 ans d’indépendance du Burundi, on note par exemple, Pierre Ngendandumwe, ancien premier ministre et compagnon de lutte du Prince Louis Rwagasore, décoré à titre posthume, car il a été tué peu après l’indépendance.
Selon le président de la République dans son discours après un défilé qui a duré plus de 4 heures, Ngendandumwe est l’un des fidèles de Rwagasore que le pays ne peut pas oublier. Son épouse encore en vie a défilé devant le parterre des invités pour recevoir cette décoration en premier lieu.
D’autres décorés sont des hauts gradés de l’armée et de la police. C’est par exemple le Général Adolphe Nshimirimana, patron du service national de renseignement burundais, SNR, le Lieutenant Général Germain Niyoyankana ancien ministre de la défense, et Général Major Evariste Ndayishimiye, lui aussi ancien ministre de l’intérieur, actuellement travaillant à la présidence de la république.
D’autres sont les Commissaires Principaux de Police, Fabien Ndayishimiye patron de la police nationale, et Allain Guillaume Bunyoni, lui aussi ancien ministre. Selon le président Nkurunziza, ces hauts cadres de l’armée et de la police se sont impliqués beaucoup dans la consolidation de l’armée et de la police, au lendemain des accords d’Arusha, et surtout la reconstruction des corps de défense et de sécurité tels qu’ils sont structurés aujourd’hui.
Le président Nkurunziza a décoré l’Ambassadeur de la Chine au Burundi Yu Zu Zhong pour l’implication de son pays dans la construction des infrastructures de taille, telles que les écoles, les hôpitaux, les routes et mêmes des barrages hydroélectriques.
L’autre heureux de la journée, c’est la Belgique. Son Ambassadeur Jozef Smetz a aussi été décoré car, a souligné le président Nkurunziza, la Belgique a joué un rôle important dans la consolidation de l’indépendance du Burundi, et Jozef Smetz a joué un grand rôle dans la consolidation des relations diplomatiques entre les deux pays.
L’Ambassadeur du Kenya au Burundi, Emmanuel Mweli a aussi reçu les honneurs du Burundi. Pierre Nkurunziza a fait savoir dans son discours que ce diplomate s’est beaucoup impliqué dans la mobilisation des investisseurs kenyans de venir investir au Burundi.
Nelson Mandela, Julius Nyerere et Kaguta Museveni, président de l’Ouganda, sont aussi des figures emblématiques que le pays a voulu élever par une décoration de l’Ordre Nationale de la République : Grand Cordon. Selon le président Nkurunziza, les trois hommes se sont beaucoup impliqués dans la facilitation lors du conflit inter-burundais, et surtout que l’ancien président sud-africain a pu convaincre l’envoi d’une force de maintien de la paix des Nations Unies au Burundi, pour la stabilisation des institutions.
Quant à Nyerere, Nkurunziza a rappelé, qu’il a été le conseiller particulier du Prince Louis Rwagasore lors de la recherche de l’indépendance du Burundi et a été comme le premier médiateur dans le conflit burundais.
En ce qui est du président de l’Ouganda, Nkurunziza a fait savoir que l’Ouganda a joué un rôle important dans le processus de paix au Burundi et surtout dans la présidence du Groupe d’initiative sur la paix au Burundi.
La liste est longue, a annoncé Nkurunziza. Ce n’est pas tous les méritants qui l’ont été, car beaucoup de burundais et les autres citoyens du monde se sont beaucoup impliqués dans la recherche de l’indépendance du Burundi et de sa consolidation.
Quelques noms parmi ceux qui sont décoré cependant méritent une attention particulière. Il s’agit de feux Colonel Firmin Sinzoyiheba, ancien ministre de la défense, Sylvie Kinigi, l’ancienne premier Ministre sous Ndadaye, Adija Rukara (posthume), Jean Baptiste Ntahokaja (posthume), Ambassadeur Augustin Nsanze(Historien), Rose Ndayahoze, Mgr. Alfred Ndoricimpa(posthume), Ambassadeur Dieudonné Kwizera (sportif), et surtout le représentant des étudiants burundais de la Turquie, Libérât Niyoyandika pour la bravoure des étudiants burundais en Turquie. En effet, a révélé le président Nkurunziza, ces étudiants réussissent des examens organisés par ce pays, dans le but d’évaluer les connaissances des étudiants dans ce pays, ce qui les fait des enfants de références et sont mêmes invités dans des grandes conférences nationales.
Notons que les pères de l’hymne nationale, les abbés Timothée Karabagega, Joseph Rugogoma et surtout Marc Barengayabo, ont été eux aussi décoré. Abbé Marc barengayabo, toujours en vie a aussi fait chanter l’hymne nationale, 50 ans après, c’était ce lundi à Bujumbura. C’est Barengayabo qui a mis l’hymne nationale sur les notes et qui a aussi fait rechanter cette hymne ce lundi sur le Boulevard de l’indépendance, un geste qui a laissé beaucoup d’émotions dans les cœurs des personnes présentes et même parmi les journalistes qui couvraient l’évènement.
Les exhibitions militaires et artistiques.
Les cérémonies de célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Burundi ont été marquées par pas mal d’exhibitions.
Un groupe de militaire burundais, qui venaient de terminer leurs formations en Chine ont ouvert les cérémonies de parachutage, une activité qui a aussi été favorisée par les conditions climatiques bonnes. Test pour les nouveaux parachutistes, événement tant attendu par la foule innombrable de burundais présents lors de ces cérémonies : trois des quatre parachutistes se sont bien posé dans l’endroit indiqué avec succès, tandis qu’un seul est terminé dans un arbre, mais sans avoir de problèmes. Notons aussi que des vétérans de parachutistes ont aussi exhibé leurs techniques, en se posant par terre en toute réussite et sans problèmes.
Une parade des militaires de la communauté de l’Afrique de l’Est, pays après pays a aussi agrémenté la fête, une parade qui a aussi été précédé par une des majorettes, jeunes filles burundaises qui ont laissé des larmes aussi sur les visages des spectateurs, venus de toutes les horizons, grâce à leur parade inédite et non habituée.
Le porte-parole des Forces de Défense Nationale et des Ancien Combattants, le Colonel Gaspard Baratuza a souligné que les Majorettes est un groupe de jeunes filles, moins âgées, du primaire, en passant par le secondaire, jusqu’à l’université et qui est désormais une pépinière de l’armée burundaise pour les tout prochains jours.
Les militaires burundais, les uns d’ailleurs prêts à être déployés pour des missions de la paix, ont fait une parade inédite devant un parterre de chefs d’états et des délégations de partout, ainsi qu’une centaine des médias venus de tous les coins de la planète.
Lors de cette parade, la police a exhibé ses hommes aussi. Des engins de secours lors de ce défilé qui a duré plus de 4 heures au Boulevard de l’Indépendance du Burundi, non loin du stade Prince Louis Rwagasore, ont été aussi exhibés. « Bientôt, la police pourra se jouer sa music lors des cérémonies officiels » a souligné son porte-parole Elie Bizindavyi.
L’armée a étalé ses engins, ses armes, et même celles que l’on ne croyait pas exister au Burundi. « C’est juste des échantillons des armes que nous avons », a révélé le porte-parole de l’armée, le Colonel Gaspard Baratuza. Ici, on ne peut pas se hasarder à donner leurs noms, seuls les photos peuvent parler plus que nous ! Mais, on se rappelle que l’on a pu reconnaître le BM21, ou encore l’Orgue de Staline, cette arme qui peut raser des montagnes en une seconde, comme l’a dit d’ailleurs Baratuza.
Cependant, lors de cette parade, un incident s’est produit. Les canons de l’un de ces engins a tiré un câble électrique de la Télévision Nationale, causant ainsi une perturbation dans la transmission des images, et la chaine de télévision ougandaise qui couvrait ses activités a vu sa caméra principale brisée, interrompant ainsi ses travaux. Ceci serait une note de moins de l’équipe de préparation de la fête, suite à cet incident.
Notons que la fête qui avait commencé vers 10h du matin s’est clôturée vers 17h 30, une fête qui aura duré longtemps, mais dont les spectateurs resteront jusqu’à la fin, sans bouger !