Nzarabu met à nu la planification du massacre de Gatumba


Innocent Ngendakuriyo alias Nzarabu, emprisonné depuis un certain temps dans l'affaire de l'attaque de Gatumba, se dit inquiet pour sa sécurité depuis sa cellule de Bubanza, au Nord-Ouest du Burundi.
Pour ce prévenu, certains parmi les présumés auteurs de ce massacre voudraient le faire éliminer pour effacer toutes les pistes qui mènent à la vérité. En outre, il a demandé à la justice de fixer au plutôt ce dossier et de convoquer toutes les autorités policières qu'il avait citées devant la commission d'enquêtes sur le massacre de Gatumba. Selon des informations en notre possession, les noms de ces hauts gradés de la police figurent dans le rapport de la commission d'enquêtes.

Dans une lettre adressée au président de l'Aprodh, Pierre Claver Mbonimpa, Nzarabu a fait savoir qu'il avait été sollicité par les agents de renseignement pour participer dans la chasse des FNL dans les montagnes de la RD Congo, chose qu'il a même faite car il avait reçu 200.000 Fbu de la part du directeur général adjoint de la Police nationale burundaise, Général Gervais Ndirakobuca, surnommé Ndakugarika.

Certains noms des agents des services secrets burundais reviennent dans la lettre de cet ancien capitaine de FNL, connu sous le surnom de Nzarabu. Selon lui, Désiré Uwamahoro, commandant du GMIR, un certains Maurice, chef d'un cabinet dans un ministère burundais qu'il n'a pas précisé et même le directeur adjoint de la police seraient les grands artisans de la préparation de la collaboration entre ce Nzarabu et les services secrets burundais.

Selon cette lettre, s'il avait accepté de collaborer avec la Documentation nationale burundaise, il allait recevoir au moins 6 millions de francs burundais, et même une protection contre tout autre problème qui pourrait surgir, en bref une immunité contre toute poursuite. La mission qu'il devrait accomplir était de chercher à établir des relations entre les hommes armés de la Rukoko ou de la RD Congo dans l'espoir de traquer Agathon Rwasa et ses amis du FNL qui auraient regagné le maquis.

Habarugira Ildephonse, G2 au niveau de l'état-major de l'armée, est cité dans cette lettre qui a été adressée à l'Aprodh car, selon Nzarabu, cet officier a donné des uniformes militaires qui allaient être portées par des gens qui allaient en mission.

Les planificateurs de cette attaque voulaient aussi arrêter un certain Carmel alias Mukono, actuellement en cavale après avoir été libéré par les agents de renseignement pour aider ces services secrets burundais. Selon la lettre de Nzarabu au président de l'Aprodh, Pierre Claver Mbonimpa, il avait été convenu entre lui et les agents secrets burundais d'amener Carmel et son équipe à Gatumba, un certain dimanche, pour voler dans des pharmacies et des boutiques du même endroit pour se ravitailler en médicaments et en vivre.

Cependant, la mission s'est transformée en cauchemar car elle a couté la vie à plus de 40 personnes en date du 18 septembre 2011. Selon cette correspondance, arrivés sur terrain à Gatumba, les hommes armés ont été accueillis par des coups de feu. Comprenant ainsi qu'ils avaient été piégés et ont commencé à tirer. C'est ainsi que les 40 personnes auraient été tuées. 

De son côté, le président de l'Aprodh se dit inquiet pour la sécurité de ce démobilisé car, il est déplacé d'une prison à l'autre ce qui montre qu'il risque d'être tué à n'importe quel moment par les agents secrets qui savent beaucoup de choses sur la mort des personnes à Gatumba, une façon de faire taire un témoin gênant.

Le président de l'Aprodh, Pierre Claver Mbonimpa, demande que la sécurité de Nzarabu soit assurée car il est l'une des rares personnes qui savent réellement ce qui s'est passé à Gatumba, en date du 18 septembre, quand une quarantaine de personnes ont été tuées alors qu'elles étanchaient leur soif dans un bar. Selon toujours le président de l'Aprodh, il faut que la justice continue à faire des enquêtes et mette la main sur certains agents de la documentation nationale qui seraient derrière ces préparatifs qui ont abouti à cette attaque de Gatumba. 

Le 04 novembre 11, Burunditransparence.org


07/11/2011
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