Université du Burundi : L'enveloppe de Bunyoni continue à faire parler d'elle
L'enveloppe controversée distribuée à la Fraternité des Etudiants de Rumuri (FER), l'organe qui représente les étudiants, par le ministre de la Sécurité Publique, le Commissaire de Police Chef (CPC) Alain Guillaume Bunyoni, continue à faire parler d'elle à l'université du Burundi.
A l'Université du Burundi, un climat malsain est observé entre les membres de l'équipe dirigeante des étudiants. A l'origine de cette mésentente, une somme d'argent perçue par une partie des membres de la Fraternité des Etudiants de Rumuri (FER) de la part du ministre de la sécurité publique.
Certains étudiants qualifiant cette enveloppe de corruption ou achat des consciences, d'autres de soutien financière suite au drame du 16 octobre à l'université du Burundi.
Ainsi le 27 octobre, le président de l'association FER, Jean Claude Barutwanayo, limoge le commissaire aux affaires académiques, Alexandre Baryungure.
Motif du limogeage : insubordination et donner des informations aux médias sans qu'il en ait les prérogatives selon l'acte de la révocation signée Jean Claude Barutwanayo, président de la FER.
Deux jours après, le secrétaire général de la FER trouve la révocation unilatérale, non consentie et illégale d'après le règlement de cette fraternité. Entretemps, trois étudiants membres de la FER demandent des enquêtes sur les visées de cette enveloppe dans un communiqué de presse.
Gaston Hakiza, Recteur de l'université du Burundi dit ne pas être au courant de cette situation et pense que cela n'a pas d'impact sur les activités à l'université du Burundi.
Rappelons que le lundi 17octobre 2011 le ministre Alain Guillaume Bunyoni a convié les représentants des étudiants de l'Université du Burundi dans son cabinet.
L'objet de cette réunion était de convaincre les représentants des étudiants à soutenir la version officielle du porte parole de la police autour du drame survenu à l'université du Burundi. Et pour acheter la complicité de ces représentants des étudiants, Alain guillaume Bunyoni a donné à chacun une enveloppe de cent dix milles francs burundais. Mais comme il y avait neuf membres du comité des représentants des étudiants qui étaient absents, Bunyoni a donné une enveloppe de 990.000 francs burundais pour eux.
Quand les étudiants complices de Bunyoni ont donné l'enveloppe aux absents, ceux- ci ont refusé le pot de vin. Ils ont été ulcérés par cette démarche de couvrir le montage maladroit de la police qui avait aboutit à un assassinat de deux étudiants.
Le 04 novembre 11, Burunditransparence.org