Assassinat à Kiremba : Que nous cache la justice burundaise ?
Le président du siège dans le procès "meurtres de deux médecins à Kiremba", Rémy Nsabimana, a été surpris, ce lundi 05 décembre, entrain de bruler certaines pièces du dossier de cet affaire et actuellement il est sous interrogatoire.
C'est un scandale judiciaire à Ngozi dans l'affaire d'"assassinat de deux expatriés à Kiremba".
Ce fameux président du siège dans cette affaire au Tribunal de Grande Instance aurait retiré et brûlé certaines pièces du dossier ce lundi.
Pour plusieurs observateurs qui ont suivi cet affaire de près, il s'agit d'une tentative pour fausser les pistes qui peuvent mener aux véritables commanditaires de ce crime.
Ce mardi matin, le magistrat Rémy Nsabimana mis en cause, a subit un interrogatoire dans les bureaux du Procureur général près la Cour d'appel de Ngozi.
Rappelez vous que la justice burundaise avait condamné à la prison à vie les deux jeunes Burundais qui étaient poursuivis pour le meurtre d'un coopérant italien et d'une religieuse croate.
Le coopérant italien et la religieuse croate avaient été tués lors d'une attaque contre une mission religieuse à environ 140 km au nord de Bujumbura, près de la frontière rwandaise. Une deuxième religieuse d'origine italienne avait été blessée dans l'agression.
Le procureur de Ngozi avait estimé, pour justifier la procédure judiciaire express, qu'il était urgent de faire ce procès pour que la communauté internationale sache la vérité, le mobile du crime, et pour couper court aux spéculations de ceux qui voulaient l'attribuer à une rébellion naissante.
Mais le consul honoraire d'Italie au Burundi, Guido Ghirini, avait déploré qu'il n'y ait pas eu une enquête plus approfondie pour savoir si par exemple ces deux jeunes gens ont agi seuls ou pas.