ESSAGE DU JOUR DES LOYAUX BAGUMYABANGA :


Le phénomène "la lutte et la presse" ; Hassan RUVAKUKI victime de son incompréhension 

 Le 27 juin 12

 

 

 
Mr Hassan Ruvakuki

"27 JUIN 2012 : CINQ ANS ET DEUX MOIS D'EMPRISONNEMENT DE L'HONORABLE EL HADJ HUSSEIN RADJABU"

Une lutte peut être menée pour combattre les maladies, la pauvreté, la corruption et les malversations économiques, pour l'obtention de l'indépendance, pour la démocratie, pour garantir les libertés individuelles et les droits de la personne humaine, pour combattre la ségrégation raciale etc... La presse joue le rôle primordial dans toutes ces formes de lutte. Pour le cas de la lutte politique, elle parvient souvent de dégager les agendas cachés des organisations ou groupes en confrontation et les aide mutuellement à se connaître. Elle aide aussi l'opinion à découvrir ces groupes ou parties en confrontation. Dans la plupart des cas, cette presse subit des menaces de la part de l'une des parties ou de toutes les deux ; surtout que chacune d'elles souhaite rester maître du terrain. La presse permet aussi à l'opinion de se positionner, les unes des autres se rangeant derrière la partie souhaitée pour leurs intérêts. Dans ces cas de confrontation ou de conflits politiques, au sein de l'opinion, il y'en a qui agissent par neutralité en cherchant de réduire les angles des antagonistes. Parmi eux, les plus influents sur les parties en conflit, pour plusieurs raisons, optent pour leur réconciliation. Ceux-là ont aussi besoin de la presse durant toutes les phases de leur implication positive.

L'évolution dans le domaine médiatique, au Burundi comme partout dans le monde, a contribué beaucoup pour garantir la liberté d'expression, suite à la création des médias privés et indépendants des pouvoirs publics. Dans les pays où la démocratie, les libertés et droits de l'homme sont bafoués, la presse libre ne peut pas être opérationnelle et fonctionne très difficilement. La liberté d'expression n'a donc pas de place dans ces pays. Le Burundi qui avait pourtant déjà fait un grand pas dans le domaine médiatique (en témoignent les exploits de la presse enregistrés lors des guerres fratricides qui opposaient le pouvoir de Bujumbura au CNDD-FDD d'un côté et au PALIPEHUTU-FNL de l'autre), marche aujourd'hui à reculons. Ces exploits ont été aussi enregistrés lors des négociations de paix et de cesser le feu inter burundais menées à ARUSHA et Dar Es Salam en Tanzanie, en Afrique du Sud et ailleurs. Les loyaux BAGUMYABANGA sont conscients de ça et sont témoins de plusieurs choses. Ils sont alors scandalisés par le fait que certains de leurs compagnons de lutte qui détiennent actuellement le pouvoir, taxent les journalistes d'ennemis suite à leur neutralité. Ils oublient le phénomène "la lutte et la presse" qui a garanti le droit à la parole et à l'expression de leur mouvement le CNDD-FDD, au même titre que les différents gestionnaires des gouvernements près-transitionnels. 

Rappelons que Pancrace CIMPAYE, pour le compte du journal "Aube de la Démocratie" dont il est rédacteur en chef, avait eu le courage pendant la guerre d'aller tendre le micro au Secrétaire Général et porte-parole de l'époque du CNDD-FDD Hussein RADJABU, malgré les contradictions qui existaient entre leurs organisations respectives (SAHWANYA FRODEBU / CNDD-FDD).

Alexis SINDUHIJE, pour le compte de la radio RPA, avait fait de même et ses contacts ont ouvert la porte à toute la société civile qui a pu découvrir par où passer chaque fois que les besoins de contacter la rébellion se faisaient sentir. Et surtout, pour trouver des solutions aux crises entre la rébellion et les personnes (soupçonnées d'être des agents secrets ennemis) tombées dans ses mains.

Le journaliste KABURAHE Antoine, pour le compte du site internet qu'il animait à l'époque avait fait de même, étendant le champ pour RADJABU Hussein à la presse belge.

Gratien RUKINDIKIZA avec son site internet "Burundi news" a fait des relais formidables qui ont aussi eu pour contribution, la prise de conscience de la communauté internationale d'abord, puis des pouvoirs BUYOYA/NDAYIZEYE ensuite. C'est cette prise de conscience qui a imposé et facilité les négociations aux parties en conflits qui ont fait que le peuple burundais lance un ouf de soulagement à la signature de l'accord de cesser le feu d'abord, dans la nuit du 2 au 3 Décembre 2002 entre BUYOYA et Pierre NKURUNZIZA et de l'accord global de cesser le feu entre Domitien NDAYIZEYE et Pierre NKURUNZIZA ensuite.

Pour le cas PALIPEHUTU-FNL, la presse burundaise a fait la même danse. Les dents contre les journalistes, soit de la part du pouvoir ou de la rébellion, n'ont pas manqué car, certains étaient taxés de complices opérant en faveur de l'un ou l'autre camp ! Mais ce qui était positif, c'est que les deux parties parvenaient à gérer leurs sentiments.
Aujourd'hui on assiste à une méchanceté sans nom ! A la haine contre les journalistes des médias privés que le pouvoir n'est pas à mesure de manipuler ! Certains tenants du pouvoir par leur cynisme indiquent que la paix au Burundi est totale et que la guerre se trouve dans les têtes des politiciens de l'ADC-IKIBIRI, des journalistes des médias privés et des membres de la société civile comme MBONIMPA Pierre Claver ! Ces propos étaient tenus plus de six mois avant l'arrestation du journaliste Hassan RUVAKUKI de la radio locale BONESHA et de la RFI.

Son émission en swahili "JAMBO NA MAJAMBO" ainsi que "KABIZI" de Serge NIBIZI de la RPA étaient considérées au départ comme des bêtes noires au pouvoir, suite aux canaux de libre expression laissés au peuple. N'eut-été certaines réactions des associations locales des journalistes et des membres de la société civile, ces émissions allaient être fermées par le pouvoir CNDD-FDD. Aujourd'hui, certains dirigeants, surtout pour l'émission "KABIZI", sont obligés d'exploiter cette émission pour s'exprimer et cela, suite à son impartialité dans l'expression libre du peuple et à sa grande écoute dans le pays.

Le journaliste Hassan RUVAKUKI, arrêté pour avoir tendu le micro aux hommes armés que le pouvoir appelle terroristes, est un innocent du cinquantenaire ! La condamnation pour un emprisonnement à perpétuité d'Hassan RUVAKUKI est une décision arbitraire et farouche du pouvoir CNDD-FDD.

 

Le scandale de l'hémicycle
de KIGOBE de 2007



Du camp des loyaux BAGUMYABANGA, c'est la désolation ; même s'ils ne sont pas acteurs de cet acte ignoble vomi par le monde entier, ils s'indignent de voir la devise de leur parti (JUSTICE-DEMOCRATIE-DEVELOPPEMENT) souillées. Qu'à cela ne tienne, pour les loyaux BAGUMYABANGA, rien ne les étonne car, depuis le scandale de l'hémicycle de KIGOBE de 2007, relatif au limogeage de l'honorable NAHAYO Immaculée, le chemin que le Burundi venait d'entreprendre était bel et bien évident quant aux violations des droits de l'homme et suite à l'infection du pouvoir législatif.

Les loyaux BAGUMYABANGA ont préféré en cette date du 27 Juin 2012 s'associer à tous les défenseurs des libertés individuelles et constitutionnalistes du monde entier en lui témoignant le soutien moral par une revendication ferme de sa libération inconditionnelle car, même les journalistes qui ont tendu le micro au terroriste Osama Ben Laden, personne n'a été inquiétée.
Est-ce parce que la justice burundaise est beaucoup plus spécialisée que les juridictions du monde ? Pas du tout !
Hassan RUVAKUKI est victime de l'incompréhension des tenants du pouvoir sur la façon dont le monde tourne.
Non ! Non ! Non ! Il faut que Hassan RUVAKUKI soit vite libéré pour l'honneur des burundais et du Burund



28/06/2012
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