Depuis que le Chef de l’Etat burundais est aux commandes du pays, l’actualité nationale se décline en termes de carnages, de violences et de violation des droits humains à tous points de vue. La population ne le sait que trop, mais pas plus que le monde entier car il n’est plus qu’un village planétaire. Mais le plus curieux est que le Président de la République vend une autre image du pays. De son unique point de vue, le Burundi est un pays paisible dans tous ses quatre coins et il est aussi l’unique artisan de cette paix retrouvée.

Le comble du cynisme, pourrait-on dire. Et malheureusement, il y a encore des cercles de dupes qui gobent tous ses bobards. Et qui lui décernent des prix aussi pompeux qu’inédits. Tenez : pas plus tard que la semaine dernière, l’organisation ‘Peace and Sport’ a lui a livré, à Monaco, un trophée de meilleur leader politique. Officiellement, c’est « pour avoir fait du sport un outil de paix et de réconciliation dans son pays ». Meilleur leader politique. Cela fait rire, quand on sait que le Chef de l’Etat burundais n’a encore fait montre d’aucune vision, politique. Il n’a même pas de programme général du gouvernement. Pilotage à vue. Et ça se prime quelque part.

Au moment solennel de la remise de ce prix de la honte, le Président fondateur de Peace and Sport Joël Bouzou, a témoigné avoir rencontré le Président Nkurunziza à Bujumbura où il a apprécié ses efforts et son engagement à promouvoir la paix et la réconciliation dans son pays à travers le sport.

Les Burundais qui l’apprennent tombent de haut. Eux qui sont toujours en quête du vrai leader politique qui puisse désembourber le pays.

Bujumbura le 2 novembre 11 (SurviT-Banguka)