Justice expéditive, pour des rebelles déclarés


C’est déjà dit, à l’échelle nationale, les magistrats sont en grève pour une durée illimitée. Mais en cas d’attaque rebelle comme c’est souvent le cas dans le pays, ils siègent exceptionnellement et avec diligence pour se fixer sur une sanction maximale. C’est précisément ce qui s’est passé la semaine dernière au lendemain d’un fulgurante attaque perpétrée par une centaine d’hommes armés. Le forfait s’est commis sur les collines de Busumanyi et Buyongwe en commune de Mishiha de la province Cankuzo(Est). 

Parmi les assaillants présumés, quatre ont été capturés par la coalition militaires/policiers/Imbonerakure. Comme d’aucuns s’y attendaient, le verdict est sans appel. Tous les quatre personnes avaient comparu à l’audience publique où siégeaient cinq magistrats, assistés du procureur de la République en province de Cankuzo et le greffier du tribunal de Grande instance, chambre criminelle. Il s’agit de Bonaventure Nakumuryango et Louise Sibomana, originaires de la commune Bweru en province de Ruyigi ; Clovis Harushimana originaire de la colline de Kavumu en commune et province de Cankuzo ainsi que Paul Ntahizaniye originaire de la colline de Mahonda en province de Gitega. Ils ont tous le même chef d’accusation : « participation active, le 28 octobre 2011 dernier, à la perturbation de la sécurité publique avec des armes à feu dans le but de détruire le régime constitutionnel ». C’est tout dire. Et le plus curieux est qu’ils reconnaissent ces lourdes accusations portées contre eux. Ils ont écopé d’une peine allant de perpétuité à vingt ans de servitude pénale.


Bujumbura le 7 novembre 11 (SurviT-Banguka)



08/11/2011
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