Le Burundi tend vers un imparable mouvement de contestation de la vie chère

Les prix de l’eau et de l’électricité sont hors portée depuis septembre dernier ; celui du carburant est en perpétuelle flambée ; la pénurie du sucre est désormais chronique tandis que celui du carburant prend toujours l’ascenseur. Pendant ce temps, les grands dossiers de malversation qui impliquent les dignitaires, jusqu’au sommet de l’Etat, se multiplient. La situation est très révoltante et les citoyens se décident finalement de faire bouger le cocotier, sous la houlette des organisations de la société civile. « Nous sommes décidés de mobiliser la population pour protester contre la vie chère, c’est un mouvement qui a fait ses preuves dans d’autres pays, rien n’exclut que cela puisse produire les mêmes effets chez nous et je dois dire que le pouvoir ne pourra pas nous arrêter », explique Gabriel Rufyiri, Président de l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOME) et un des animateurs de ce mouvement de refus.

Il s’agit d’un vaste mouvement de contestation populaire initié par plusieurs organisations de la société civile, en l’occurrence l’OLUCOME (Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques), l’OAG (Observatoire de l’action gouvernementale), le FOCODE (Forum pour la conscience et le développement), le FORSC (Forum pour le renforcement de la société civile), l’ABUCO (Association burundaise des consommateurs), la PARCEM (Parole et action pour le réveil des consciences et le changement des mentalités), la COSYBU (Confédération des syndicats du Burundi) et la CSB (Centrale syndicale du Burundi). Elles ont lancé, la semaine dernière, à Bujumbura, une campagne de plaidoyer pour l’amélioration des conditions de vie des citoyens burundais confrontés, au quotidien, à la cherté de la vie suite aux montées incessantes des prix. «Nous avons écrit une lettre au gouvernement pour lui demander de créer un cadre de dialogue avec la société civile, sur cette question, mais nous n’avons pas encore eu de réponse, nous espérons que le gouvernement ne va pas attendre les soulèvements de la population », a encore expliqué Gabriel Rufyiri.

Bujumbura le 7 novembre 11 (SurviT-Banguka)



08/11/2011
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