Le Compte général du trésor est vide
Faustin Ndikumana, Président de l’association PARCEM (paroles et actions pour le réveil des consciences et le changement des mentalités) n’avait pas tort. En annonçant que la caisse de l’Etat est dangereusement vide depuis mai dernier. Le déficit affiché fin septembre était de 35 milliards de francs burundais, disait-il la semaine dernière. Pour rassurer l’opinion, Joseph Ndayikeza, Secrétaire Permanent au Ministère burundais des Finances et de la Planification du Développement Economique s’était empressé de démentir en avouant que même les fonctionnaires de l’Etat devraient être payés avant le 25 décembre prochain.
Mais il est difficile de continuer à mentir sur la frileuse trésorerie dans un pays tenu en bride par les rapaces du CNDD-FDD. La caisse est vide. Et pour preuve, le Burundi a du mal à rassembler les sous requis pour organiser le sommet des Chefs d’Etats membres de la Communauté es Etats d’Afrique de l’Est (EAC). Cela a été publiquement confirmé par Gervais Rufyikiri, deuxième vice-président de la République. La semaine dernière, il a en effet réuni les patrons des principales entreprises du pays pour leur demander de contribuer pour aider le Gouvernement burundais à organiser cette grand’messe. Le patron de la Banque Centrale, BRB, avait pris part à cette rencontre. Les opérateurs économiques sollicités lui ont naturellement indiqué que l’heure est plutôt au bilan et que la partie aides et autres contributions gracieuses était déjà épuisée. En guise de compromis, le deuxième vice-président de la République leur a promis que leur contribution devrait être déduite du montant d’impôts, exercice 2012.
Actuel Président de la CEAC, le Président burundais, Pierre Nkurunziza, ne sait plus à quel saint se vouer. Il est pourtant acculé à accueillir ses homologues de l’EAC, occasion pour lui de passer le témoin à un autre Chef de l’Etat. En termes de besoins, il lui faut des véhicules protocolaires pouvant assurer le déplacement des cinq Présidents et les ministres qui les accompagnent. Le Burundi n’en a pas assez. Selon Gervais Rufyikiri, les opérateurs économiques qui le peuvent devraient aussi disponibiliser leurs véhicules.
Bujumbura le 22 novembre 11 (SurviT-Banguka)