Le Gouvernement dresse son bilan sécuritaire, plus d’une année après les élections
C’est l’indéboulonnable Philippe Nzobonariba, secrétaire général et porte-parole du Gouvernement burundais, qui fait le point sur la situation sécuritaire prévalant dans le pays, plusieurs mois après les élections qui ont maintenu au pouvoir le parti CNDD-FDD. Comme d’aucuns pouvaient s’y attendre, tout est rose. La paix est effective d’est en ouest et du nord au sud. Après s’être bruyamment réjoui de cette paix que le monde envie au Burundi, Philippe Nzobonariba a alors décoché des piques venimeuses aux partis politiques de l’opposition et aux médias privés qui veulent se nourrir du chaos jusqu’à vouloir le créer. « Au lendemain des élections générales de 2010, on a assisté aux exactions de bandits armés mal organisés qui signaient des forfaits dans certains coins du pays, c’est alors que les partis politiques de l’opposition se sont engouffrés dans cette brèche pour parler d’une rébellion en gestation alors que personne ne voulait assumer la paternité de ce prétendu mouvement rebelle, même certaines associations de la société civile et certains médias privés ont toujours exploité ces cas isolés pour en faire des revendications rebelles afin de mériter les appuis des bailleurs de fonds », a expliqué Philippe Nzobonariba.
Curieusement, le porte-parole du Gouvernement ne fait aucune allusion aux nombreux actes d’assassinats en cours dans le pays. Il n’évoque ni les massacres de Gatumba, ni les enlèvements et les tueries dont victimes les militants FNL version Agathon Rwasa ou encore ceux du parti MSD de l’ancien journaliste Alexis Sinduhije. Pire encore, il ferme obstinément les yeux devant le récent assassinat de Léandre Bukuru, un militant MSD enlevé à son domicile sis quartier Shatanya, chef-lieu de la province de Gitega