Les 5 meilleurs joueurs de l’année 2011 dans la politique burundaise

 A la veille de la fin de l’ann2011, l’équipe de la rédaction du site Gahuza News aimerait vous révéler, selon ses observations et analyses, cinq personnalités burundaises qui viennent d’influencer positivement les cours des choses, dans la politiqué Burundaise. Leur courage, leur combativité et leur savoir faire, sont les critères qui ont guidé l’équipe de la rédaction de Gahuza News dans le choix de ces 5 personnalités, et en voici les noms et leurs fonctions : 1er choix et meilleur joueur : Léonce Ngendakumana, président ADC-Ikibiri Il est un des leaders de l’opposition qui parle franc et « trop » mais il n a pas fui le pays, malgré les menaces d’emprisonnements qui pesaient sur lui . Il sait doser ses discours assez bien pour s’assurer que la population sache que la guerre est « cachée » sans toutefois laisser des éléments de preuve qui peuvent l’incriminer . Il nie ses relations avec les « bandits armés », mais il parvient à convaincre ses partenaires de la nécessite de négocier avec son organisation pour arrêter l’insécurité causée par ces derniers (bandits armés) . Les combats qu’il a gagnés durant son mandat comme président de l’ADC-Ikibiri Vers le mois de juin 2011, pendant que plusieurs mauvaises langues parlaient d’une crise de leadership au sein d’ADC –Ikibiri ; alors qu’une certaine opinion suggérait d’outrepasser ADC-Ikibiri pour négocier/dialoguer avec le leader des FNL, M. Ngendakumana a réussi à calmer le jeu. Il aurait parvenu à convaincre les FNL de l’intérêt à rester au sein d’ADC-Ikibiri pour profiter de la tribune médiatique et diplomatique que bénéficie l’alliance qu’il dirige. Chose faite avec succès, les FLN sont toujours membre de l’ADC-Ikibiri, malgré qu’ils soient conscients qu’ils sont les grands perdants dans ce mariage de raison. Après la tentative de retrait d’UPD-Zigamibanga de l’ADC-Ikibiri par son président Zedi Feruzi, plusieurs observateurs se posaient des questions sur l’avenir de l’ADC-Ikibiri. Le geste de Feruzi aurait passé comme une lettre à la poste, nombreux sont ceux qui ne se rappellent même plus que Feruzi a été un jour, le président d’ADC-Ikibiri. M. Ngendakumana a été arrêté et libéré deux fois durant l’année 2011 : Une pour s’expliquer sur le massacre de Gatumba, une autre sur son discours qui appelait le gouvernement burundais à négocier avec les « bandits armés ». Lors de ce discours M. Ngendakumana promettait qu’il remplacerait le gouvernement s’il n’accepte de négocier ; et ce, malgré la pire performance de son parti aux élections de 2010. En voici l’extrait : « Si ces négociations n’avancent pas, on va le (gouvernement) combattre par tous les moyens (politique, diplomatique, militaire et médiatique) pour qu’il change. Nous envisageons ces négociations pour redresser la situation, mais si ça ne marche pas, on va le remplacer par tous les moyens » Août 2011. A la veille de la fin de l’année 2011, Léonce et ADC-Ikibiri viennent d’avoir un cadeau de fin d’année : Les messages des évêques et des partenaires du Burundi qui appellent à un dialogue franc entre le gouvernement et ses opposants, des messages qui viennent renforcer la position d’ADC-Ikibir. Bien que la bataille soit très loin d’être gagnée de la part de l’ADC-Ikibiri et son président, la question de négociation/dialogue sera probablement une préoccupation des teneurs du pouvoir à Bujumbura pendant ces jours des fêtes. Pour son courage, sa combativité, et son efficacité dans la communication, l’équipe de la rédaction de Gahuza news a choisi M. Léonce Ngendakumana comme meilleur joueur de l’année 2011, dans la politique burundaise ; non pas parce qu’elle épouse ses positions, mais parce qu’elle croit que c’est l’homme qui a réussi à exploiter d’une façon efficace la majorité des occasions politiques qui lui étaient disponibles. 2èm choix, ou ministre le plus efficace selon Gahuza News : Dr .Julien Nimubona Il n a pas joué le jeu politique, il a tout simplement fait efficacement son travail selon nous. M. Julien Nimubona répond principe de qualité d’ISO: Il dit ce qu’il va faire ; fait ce qu’il dit, et il peut le prouver ! Une année seulement au poste de ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Nimubona a déjà fait une sérié de reformes importantes dans ce domaine de l’éducation supérieur ; et ce avec moins de casses : Il a mis fin aux « universités boutiques » dont leur première mission était commerciale ; c.-à-d. avoir plus de clients (étudiants) sans tenir compte de la qualité de l’éducation . Il a mis en place une commission chargée de l’octroi des bourses, qui vise la transparence. Dorénavant, les bourses ne sont plus « réservées » pour les enfants « bien nés », le critère pour avoir une bourse ça serait le mérite . Sous Julien Nimbona, tous les étudiants doivent réussir l’examen d’état pour accéder a l’éducation poste secondaire, y compris les universités privées . Il a mis en place une politique qui diversifie la formation : Dorénavant chaque province, aura un institut des sciences et technologies et un autre postsecondaire professionnel pour « permettre au plus grand nombre possible de jeunes Burundais d'accéder à l'enseignement supérieur » et ce, dans chaque province . Et finalement, M. Nimubona n’a pas hésité d’annuler publiquement des diplômes de six anciens étudiants de l'Université de Ngozi pour des « fraudeurs intellectuels ». La rédaction de Gahuza News croit que si la majorité des ministres du gouvernement Nkurunziza étaient aussi efficace que M. Nimubona, le président Nkurunziza n’aurait même plus besoin de revenir à Bujumbura. Il continuerait à faire sa campagne auprès de la population qu’il adore sans se faire aucun souci ; et le pouvoir cndd-fdd n’aurait pas besoin de recourir à la dictature pour se maintenir au pouvoir. 3èm choix : Gervais Rufyikiri, 2èm vice-président de la république du Burundi Même s’il n’est pas le responsable direct chargé d’implémenter des reformes, il a donné du ton aux ministères chargées des questions sociales et économiques. Et bien qu’il il y ait encore un très long chemin à parcourir pour éradiquer la corruption au Burundi, trois contributions du 2èm vice-président du Burundi ont retient notre attention : Une reforme sur l’impôt qui exige l’augmentation de 10-35%, l’impôt payé par les hauts cadres de l’État, comme les autres cadres. Le gain de 8 places que vient de connaitre le Burundi dans le classement « Doing Business 2012» serait le résultat des reformes entreprises par la 2eme-vice présidence selon une large opinion. L’économie burundaise vient de connaitre un taux de croissance annuelle de 4,5 % . Contrairement à ce qui se passait sous ses prédécesseurs, la vice-présidence actuelle n’est pas beaucoup citée dans des cas de magouilles et de corruption. On reporte aussi mois de cas de corruption ou de détournements de fonds réalisés durant l’année 2011. La rédaction de Gahuza News croit que si le 2èm vice-président continue sur le même chemin, il pourra réduire l’espace médiatique et le travail du président de l’OLUCOME, M. Rufyiri Gabriel, sans toutefois faire recours à des menaces d’emprisonnement. 4èm choix : Pacifique Nininahazwe, Délégué Général de FORSC Il est jeune et courageux ; il est à la tête du Forum pour le Renforcement de la Société Civile (FORSC), une plateforme de 146 organisations de la société civile burundaise . Malgré sa reconnaissance de la victoire du cndd-fdd aux élections de 2010, il est tout simplement considéré comme un opposant au pouvoir à Bujumbura, à cause de la nature de son travail . Il parle pour les victimes et leurs familles, mais il ne peut pas le faire sans s’attirer les foudres des commanditaires des crimes et ceux qui violent les droits humains ; et certains sont forts . Suite au retrait de l’ADC-Ikibiri dans la course électorale, Pacifique Nininahazwe comme les autres membres de la société civile s’est t retrouvé sur le front. Le pouvoir en place l’a tout simplement accusé de faire de la pure politique et de jouer la carte de l’opposition . Malgré les menaces du pouvoir, Pacifique Nininahazwe n’a pas relâché. Il s’est fait beaucoup d’ennemis pour défendre les victimes et leurs familles que le gouvernement devait défendre. Deux extraits de ses discours de l’année qui a retient notre attention : « Bon nombre d’entre eux sont des orphelins. Leurs pères ont été amenés par des véhicules militaires et ne sont jamais revenus et c’est exactement le même scenario pour les deux enfants de feu Léandre Bukuru ici présents, dont l’aîné a 7 ans. » Nov2011 « Ndadaye était en avance sur son époque», Oct2011 avec Jean-Marie Ntahimpera Après son discours suite à la mort de Léandre Bukuru , Pacifique a été accusé faussement de parler trop pour Léandre Bukuru parce qu’il était tutsi, mais les enquêtes faites par nos confrères du journal Iwacu ont révélé que Léandre n’était tout simplement pas tutsi. Pacifique Nininahazwe est sans doute une des personnes qui se sont faites parler le plus durant l’année 2011. Son courage et sa détermination dans son travail de défenseur des droits humains ne sont pas passés inaperçus chez l’équipe de la rédaction Gahuza News. 5èm choix : Mgr Simon Ntamwana, Archevêque de Gitega Archevêque de Gitega, et président de l'Association des conférences épiscopales d'Afrique centrale (A.C.E.A.C.), Mgr Simon Ntamwana a du pouvoir. Il a toujours influencé la politique burundaise. Il est le sage des sages, il s’ingère très rarement dans la politique burundaise, mais ses discours ont toujours d’effet, et en voici deux extraits durant l’année 2011 : « Des hommes politiques utilisent les fractures ethniques pour gagner le pouvoir et pour s'y maintenir. Certains d'entre eux considèrent leur fonction uniquement comme source d'enrichissement personnel, ou bien celui de leurs familles et amis, faisant ainsi triompher le clientélisme et tribalisme, sur les authentiques valeurs, et compromettant ainsi gravement la paix sociale » 09Oct2011. «Ce pouvoir qui interdit aux gens de s’exprimer, est-il un pouvoir qui va nous sauver ? » Nov2011 Il a déjà eu des menaces de mort de la part des FNL pendant qu’ils étaient encore au maquis, mais il n’a jamais cédé de critiquer tous les gouvernements (hutu et tutsi) quand ils mettent de côté les intérêts de la nation. Sa vision qui est au delà du commun, sa sagesse et son efficacité aurait contribué à plusieurs changements dans la politique burundaise, y compris en 2011. La rédaction de Gahuza News croit que ça ne serait pas une très mauvaise idée de le consulter si ça ne se fait pas déjà. Mgr Ntamwana a tout vu. Un bon conseiller est celui qui te dit ce que tu DOIS savoir, et non celui qui te dit ce que tu VEUX savoir. Le contraire s’appelle « draguer » ou « séduire » et non conseiller (Mr le president, ibintu birapanze!).

 

, http://www.gahuza.com



20/12/2011
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