L’opposition appelle la communauté internationale à rappeler à l’ordre le pouvoir CNDD-FDD

 La communauté internationale, en particulier les pays voisins et amis du Burundi, devrait reconsidérer ses rapports avec le pouvoir de Bujumbura qui tue les citoyens. La sonnette d’alarme est tirée par Frédéric Bamvuginyumvira, vice-président du parti FRODEBU. « Grâce à la communauté internationale, les Burundais avaient pu s’entendre sur un accord important, Accord d’Arusha, qui devrait rester comme une boussole pour le leadership burundais, mais aujourd’hui, nous foulons aux pieds cet accord dans sa lettre et dans son esprit, pire encore, le pouvoir qui devrait garantir son application organise des assassinats dirigés contre les gens de l’opposition, nous pensons que les mêmes pays qui nous ont aidés à aboutir sur l’Accord d’Arusha, devraient nous venir au secours pour rappeler à l’ordre ce pouvoir CNDD-FDD, sinon se serait très dommage de retourner à la case de départ alors que le pays était déjà sur la bonne voie de la démocratie », explique Frédéric Bamvuginyumvira. Au chapitre sécuritaire, tous les indicateurs sont en effet au rouge. Les assassinats se multiplient à vue d’œil. La chasse aux militants du parti MSD est signalée dans tous les quatre coins du pays. Plus de trois cents militants/anciens combattants du parti FNL d’Agathon Rwasa ont déjà été lynchés depuis mai dernier. D’autres sont sur la liste comme le laissent entendre certains membres de la ligue des jeunes Imbonerakure du parti présidentiel, CNDD-FDD. Ces jeunes sont d’ailleurs mis à contribution, aux côtés des agents du service des renseignements et de la police nationale. Les témoignages concordants de la population sont formels : plus de 80% des victimes sont d’abord embarquées à bord des véhicules de la police puis tuées et jetées dans la nature ou dans des rivières. C’est pour cette raison qu’en province de Gitega, au lendemain du tragique assassinat de Léandre Bukuru, commerçant et militant percutant du parti MSD, les habitants au chef-lieu de la province de Gitega ont collectivement pris la décision de crier dès qu’un policier s’approchera d’un quelconque ménage pour enlever un paisible citoyen.



21/11/2011
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