Multiplication des incarcérations sous l’accusation « d’actes terroristes »
Depuis quelques semaines, plusieurs personnes ont été arrêtées à travers le pays accusées d’actes terroristes et collaboration avec les bandes armées. Au total, 45 personnes sont sous les verrous pour ces accusations. Les provinces les plus concernées sont Muyinga avec 18 détenus dont une femme accusée d’être sur la photo avec le chef rebelle Kabirigi interviewé par le journaliste de la radio Bonesha FM, Hassan Ruvakuki, enfermé à Cankuzo. Vient ensuite Cankuzo avec 9 prisonniers, Ngozi 2, et Karuzi 4. La plupart de ces détenus sont des enseignants et des membres du parti FNL, pro- Agathon Rwasa. Certaines de ces arrestations se font sans mandat.
Et dernièrement vendredi à Karuzi, 7 membres du parti FNL pro Agathon Rwasa ont été arrêtés par la police. Celle-ci les soupçonne d’atteintes à la sécurité. Mais les familles de ces détenus parlent de purs montages. Parmi ces 7 personnes figure une enseignante incarcérée avec son bébé pour l’allaiter.
Alors beaucoup se demandent ce que signifient « actes terroristes » ou encore comment ça se passe ailleurs. Le mot terroriste est attesté au 18ème siècle avec la Révolution française et désignait les partisans de la terreur. Il revient encore plus fort avec les attentats du 11 septembre 2001 où 3.000 citoyens américains surtout ont péri. Ils ont été suivis par les attaques et explosions des ambassades américaines à Nairobi et à Dar-es-Salam et plusieurs séries d'attentats de part le monde. Ces actes terroristes sont signés Oussama Ben Laden avec son organisme international Al-Qaida. Il devient ainsi l’homme le plus recherché du monde et sera tué au Pakistan en mai 2011. Alors l’opinion s’interroge si le Burundi serait dans ce contexte ou ce que dit tout simplement le code pénal burundais vis-à-vis du terrorisme.