Les assassinats se multiplient de plus en plus dans le pays. Et selon des sources concordantes, les auteurs de ces meurtres en série ne sont autres que les agents du Service National des Renseignement ou ceux qui s’en réclament, qu’ils soient démobilisés du CNDD-FDD ou jeunes Imbonerakure. Les victimes particulièrement ciblées sont des militants déclarés du FNL d’Agathon Rwasa et qui l’assument. Les démobilisés de cet autre ancien mouvement rebelle sont dans le collimateur de la police présidentielle. Trois anciens officiers supérieurs du mouvement d’Agathon Rwasa ont été récemment froidement abattus. Leurs corps ont été découverts dans la nature. Un quatrième, major de son grade, est aussi dans sa ligne de mire. Il l’a échappé belle le week-end dernier. 

C’est ainsi qu’il a pris refuge dans les bureaux de l’association de défense des droits des hommes et des personnes détenues APRODH. « Je sais que les agents de la documentation nationale veulent le tuer parce qu’il a refusé leur offre de collaboration pour traquer et tuer les autres combattants FNL. Avant lui, bien d’autres ont été tués ; pour éviter d’autres morts inutiles, j’exhorte le Chef de l’Etat à intervenir pour arrêter cette spirale d’assassinats absurde », explique Pierre Claver Mbonimpa, Président de l’APRODH. La situation est si inquiétante que Frère Emmanuel Ntakarutimana, président de la toute nouvelle Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) a décidé de saisir le Service National des Renseignements afin de l’en toucher un mot.

source:www.bujumbura.be