Anorexie : il court, il court, le danger
Rien à voir avec un simple régime minceur, l’anorexie est un trouble du comportement alimentaire qui peut être mortel. Bien qu’elle survienne généralement à l’adolescente en touchant des jeunes de 12 à 20 ans dans 95% des cas, l’anorexie peut concerner des sujets plus âgés, surtout ceux qui idéalisent les mannequins.
L’anorexie en grosso modo
L’anorexie se traduit par le refus de s’alimenter, quelle qu’en soit la forme. Dans certains cas, le malade (puisqu’il s’agit d’une maladie) s’impose à une restriction alimentaire en refusant de manger, plus particulièrement, quand des aliments caloriques sont au menu. Dans d’autres cas, il mange mais se fait vomir à l’aide d’un laxatif: on parle alors de boulimie. Dans les deux cas, le résultat est le même : l’organisme reçoit peu de calories et de nutriments. Par conséquent, le sujet maigrit en perdant entre 20% et 50% de son poids initial. Mais il ne sait pas s’arrêter : même très maigre, l’individu atteint de ce trouble du comportement alimentaire se trouve toujours gros même s’il n’a plus que la peau sur les os. L’on notera que les filles sont plus concernées par l’anorexie, sachant qu’un malade sur dix est de sexe féminin.
Les causes de l’anorexie
L’anorexie est une maladie dans la mesure où ses causes sont souvent psychologiques et ses conséquences physiologiques, somme toute, néfastes pour la santé. Pour comprendre la personne anorexique, il faut l’inciter à s’exprimer et à s’ouvrir aux autres. Même si cette maladie est centrée sur la peur de grossir et l’envie insatiable de maigrir, elle cache souvent des problèmes sous-jacents. Le mal-être et le désir d’avoir un contrôle sur sa vie peuvent être cités parmi les principales causes de l’anorexie. En outre, la peur de grandir chez l’adolescent les pousse à « protéger » leur corps de l’apparition de la morphologie de femme. En somme, l’anorexie résulte souvent d’un problème psychologique. D’un autre côté, le culte de la minceur prôné par l’industrie de la mode et des médias n’arrangent pas les choses. N’ayant pas assez de recul pour trier ces informations ou les analyser, les jeunes vont en déduire que ce qui est maigre est beau, ce qui est gros est repoussant et paresseux. D’ailleurs, ce sont les arguments clés que les sites promouvant l’anorexie avancent pour attirer plus de filles dans leur cercle d’anorexiques.
Les responsabilités à prendre face à l’anorexie
Il faut savoir que l’anorexie n’est pas une maladie anodine, elle peut être fatale. Dans le court terme, elle provoquera des carences, puis, l’absence des règles s’accompagnant de divers malaises. Plus tard, le malade verra ses capacités physiques diminuer laissant place à une fatigue constante : il sera de plus en plus vulnérable à la maladie à ce stade. D’autres symptômes comme la perte de cheveux, l’hypotension artérielle ou des problèmes urinaires peuvent apparaître. A tout cela s’ajoute, bien sûr, la perte de poids qui se constate à vue d’œil, sans que le malade veuille l’admettre. En cas de suspicion d’anorexie, il convient d’emmener le sujet voir un médecin sans attendre que d’autres malaises plus graves apparaissent. Un suivi par un psychologue est obligatoire en dehors des traitements prescris par le médecin. Vous pouvez également tirer la sonnette d’alarme auprès des établissements de santé ou des sites comme www.anorexieboulimie-afdas.fr de l’Association française pour le développement des approches spécialisées des troubles du comportement alimentaire.